ALTADIS : R?SULTATS D'ALTADIS POUR L'EXERCICE 2006 : FAITS MARQUANTS

Le 22 février 2007

- La performance globale du chiffre d'affaires et de l'EBE est proche de celle de l'exercice 2005 ; l'EBE ressort à 1 148 millions d'euros malgré l'impact très sensible sur la branche Cigarettes de la hausse de la fiscalité en Espagne ;

- Les très bonnes performances de la branche Cigares, de l'activité Cigarettes au Maroc et de la distribution des produits du tabac en Italie, associées à la montée en puissance du programme de réduction des coûts, ont partiellement compensé les effets négatifs de la situation en Espagne ;

- Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée générale le versement d'un dividende de 1,1 euro par action en 2007, soit une hausse de 10 % par rapport au dividende distribué en 2006 (1 euro).

principaux indicateurs financiers

- Chiffre d'affaires économique : 3 970 millions d'euros (4 112 millions d'euros en 2005)

o Cigarettes : le chiffre d'affaires économique s'établit à 1 693 millions d'euros, en baisse de 286 millions d'euros, essentiellement du fait de la hausse des droits d'accise en Espagne.

o Cigares : le chiffre d'affaires économique s'élève à 888 millions d'euros, en hausse de 3 millions d'euros, grâce aux performances toujours solides réalisées aux États-Unis ainsi que par les cigares cubains.

o Distribution : le chiffre d'affaires progresse de 44 millions d'euros, à 1 191 millions d'euros, grâce à la distribution des produits du tabac en Italie et au Maroc et à l'ensemble de la distribution généraliste.

o Le chiffre d'affaires économique des Autres activités (essentiellement Travel Retail Business) ressort à 210 millions d'euros, reflétant l'entrée d'Aldeasa dans le périmètre de consolidation.

- EBE du Groupe : 1 148 millions d'euros (1 232 millions d'euros en 2005)

o Les restructurations et le programme de réduction des coûts lancé en 2006 ont respectivement généré 54 millions et 91 millions d'euros d'économies.

o Cigarettes : la branche affiche un EBE de 524 millions d'euros, en repli de 144 millions d'euros, sous l'effet du recul de la marge en Espagne depuis début 2006 et de la baisse des ventes, modéré par les réductions de coûts.

o Cigares : à 281 millions d'euros, l'EBE de la branche enregistre une très bonne croissance (+10,8 %, soit 27 millions d'euros).

o Distribution : l'EBE reste stable à 310 millions d'euros.

- Le résultat net s'élève à 453 millions d'euros, contre 577 millions d'euros en 2005, essentiellement du fait de la baisse de la rentabilité sur le marché des cigarettes en Espagne et d'éléments non récurrents, en particulier les charges exceptionnelles de restructuration.

Progression des plans de restructuration et de réduction des coûts

- Le groupe Altadis a nettement intensifié ses efforts de restructuration et de rationalisation afin de faire face à l'évolution significative de ses activités et de l'environnement économique sur le marché du tabac.

- La mise en œuvre de l'actuel plan de restructuration (lancé avant 2006) se déroule conformément au calendrier établi ; elle s'achèvera en 2007, après la fermeture des usines de Séville et Tarragone et de nouveaux départs. Les économies générées atteindront 64 millions d'euros.

- Le programme de réduction des coûts mis en place le 1er février 2006 permettra d'économiser 91 millions d'euros.

- Le déploiement du dernier plan de restructuration lancé le 14 février 2006, qui prévoit une réorganisation des fonctions corporate et des " business units " via leur centralisation géographique, devrait se traduire par des économies récurrentes de 60 millions d'euros, essentiellement en 2007, moyennant un coût estimé à 86 millions d'euros.

- Au total, ce sont 215 millions d'euros qui devraient ainsi être économisés sur trois ans : aux 145 millions d'euros d'économies réalisées en 2006 devraient en effet s'ajouter 46 millions d'euros en 2007 et 24 millions d'euros en 2008.

- L'effort de restructuration a été étendu au Maroc, avec la récente fermeture de l'usine de Kenitra ainsi qu'à la Russie, conduisant à un total de 272 départs.

Cigarettes : une année difficile marquée par l'augmentation des droits d'accise en Espagne

- Au cours de l'exercice, le Groupe a vendu 119 milliards de cigarettes, contre 135 milliards en 2005, pour un total de 1 693 millions d'euros (1 979 millions d'euros en 2005).

- La baisse des volumes s'explique par le ralentissement de l'activité commerciale en Russie au premier semestre et par le déclin continu des cigarettes brunes. Le fléchissement des ventes en valeur est dû conjointement au recul des volumes et à la hausse de la fiscalité en Espagne.

- Les ventes de cigarettes blondes, qui représentent 75% % du chiffre d'affaires de la branche, s'établissent à 1 264 millions d'euros, contre 1 427 millions d'euros en 2005. Elles ont enregistré une forte progression de 18,4 % au Maroc et de 10,6 % sur les autres marchés européens du Groupe (Benelux, Finlande, Europe centrale). Les ventes en volume ont reculé au Moyen-Orient suite aux événements survenus dans la région et à la réorganisation des flux logistiques. En Russie, les performances ont pâti au quatrième trimestre d'une base de comparaison 2005 supérieure à la moyenne. En Espagne, les modifications de la fiscalité et des prix qui se sont succédé en début d'année ont pesé très lourdement sur les ventes, qui ont été ramenées de 410 millions d'euros en 2005 à 265 millions d'euros. En France, elles sont restées stables à 215 millions d'euros.

- Gauloises blondes a dû faire face à un recul des volumes totaux de cigarettes vendus sur la plupart des marchés – à l'exception du marché français, qui a connu une évolution satisfaisante – ainsi qu'à la volatilité des ventes dans certains pays du Moyen-Orient. La place de n°3 de la marque demeure solidement établie en Allemagne et en Autriche. Fortuna poursuit sa progression en France et au Maroc mais reflète l'évolution du marché en Espagne.

Cigares : forte croissance de la rentabilité

- Le chiffre d'affaires économique de 888 millions d'euros se ventile comme suit : États-Unis (55 %), Europe (17 %) et cigares cubains (15 %). Les principaux moteurs des très bonnes performances de l'exercice demeurent le marché américain et les marques de cigares cubains.

- Les ventes d'Altadis USA ont progressé de 4,1 % en dollars, et de 3,4 % en euros, à 487 millions d'euros.

- Les ventes de cigares cubains affichent une croissance de 12,1 % en euros, à 135 millions d'euros. Elles se sont très bien comportées sur les marchés matures et ont enregistré des performances encourageantes sur de nombreux marchés émergents.

- En Europe, les ventes s'inscrivent en repli : elles ont légèrement reculé en France et ont pâti en Espagne des nouvelles restrictions réglementaires pesant sur la vente à consommer sur place.

Distribution : solide performance de la distribution du tabac en Italie et au Maroc

- La distribution du tabac (47 % du chiffre d'affaires de la branche) a généré un chiffre d'affaires de 570 millions d'euros (562 millions d'euros en 2005). Ce résultat reflète les tendances des marchés des cigarettes en volume, notamment celles de l'Espagne (-1,9 %), de la France (+1,8 %), de l'Italie (+1,1 %) et du Maroc (+3,7 %) et, de manière indirecte, les modifications de la fiscalité et des prix de vente au détail.

- La distribution généraliste affiche une croissance de 6,3 %. L'activité a progressé essentiellement dans les services de transport en Espagne et au Portugal et dans la distribution pharmaceutique. Au Maroc, la distribution généraliste est en plein essor.

Perspectives

Si l'année 2006 a été marquée par des défis sans précédent, elle a également vu la création d'une solide plate-forme opérationnelle qui devrait permettre au Groupe de retrouver, dès 2007, le chemin de la croissance. Altadis s'attachera à développer l'activité en renforçant son capital-marques. Parallèlement, le déploiement des programmes de restructuration en cours sera finalisé, contribuant à l'amélioration des résultats. La poursuite du plan de cession d'actifs non stratégiques (qui cible des rentrées de fonds de 200 millions d'euros d'ici deux ans) et le projet de refonte organisationnelle annoncé hier donneront au Groupe une assise plus forte pour poursuivre, dans les années à venir, sa politique de retour à l'actionnaire avec, en l'absence d'opportunités d'investissement majeur, une croissance à deux chiffres du dividende, et le rachat de ses propres actions à hauteur de 3 % minimum d'ici à juin 2007, avant de revenir à 5 % en juin 2008.

EXERCICE 2006