Paris, le 11 janvier 2006
La vague de décembre 2005 de notre baromètre CASINO / L'HEMICYCLE est l'occasion de faire un retour sur l'année 2005. Quelles ont été les préoccupations des Français en 2005. Au global, notre baromètre cite le chômage plus que jamais en tête des préoccupations. L'année 2005 est également marqué par le recul de l'inquiétude sur la santé et, à l'inverse, d'une progression des préoccupations sur le logement. Quand aux moments de tensions majeurs - le référendum, la crise des banlieues - qu'a connu la France cette année, ils semblent finalement laisser peu de traces dans la hiérarchie des préoccupations.
Le chômage en tête, plus que jamais
Les modifications qui interviennent dans la hiérarchie des préoccupations n'affectent pas le premier rang occupé par le chômage. Le taux d'inquiétude sur ce sujet n'est jamais cette année descendu en dessous de 68% (alors qu'en 2004, il avait en juillet baissé jusqu'à 65%). L'inquiétude a culminé en mai 2005 avec un taux de 78%. Cette inquiétude était portée par la polémique sur la directive Bolkestein, les inquiétudes liées à la fin des quotas d'importation sur le textile chinois et l'effondrement des ventes de textile français. Elle s'est apaisée à la rentrée 2005, passant en dessous de 70%. Puis, elle est nettement remontée en fin d'année pour atteindre 73%, et ceci malgré le recul des chiffres du chômage depuis plus de six mois consécutifs.
Au bilan 2005, des évolutions tendancielles sur la santé et le logement, et une stabilisation sur le pouvoir d'achat
Deux secteurs finissent l'année avec une évolution significative. D'abord, la santé et la qualité des soins : après avoir été jusqu'en octobre 2005 la seconde préoccupation des Français, elle est en fin 2005 rejointe et dépassée de peu par les inquiétudes sur le financement des retraites et les inégalités sociales. La montée de ces deux derniers phénomènes est surtout due à la baisse de l'inquiétude sur la santé et la qualité des soins, qui passe de 50% en décembre 2004 et janvier 2005 à 37% en décembre 2005. Seul sursaut à la rentrée 2005 probablement dû à l'actualité sur la grippe aviaire et un nouvel épisode dans la réforme de l'assurance-maladie.
Ensuite, le logement : le niveau de préoccupation à ce sujet, oscillant entre 13% et 16% de niveau de préoccupation au premier semestre 2004, a progressivement franchi le seuil de 20%, pour arriver à 22% en septembre et octobre 2005 après les dramatiques incendies parisiens, puis à 25% les deux derniers mois de l'année. Au total, il est passé de 18% à 25 % en 2005.
Quand aux craintes sur l'évolution du pouvoir d'achat, elles oscillent depuis entre 36% et 44%, avec là aussi un pic au moment du référendum, pour finir l'année en léger recul, avec 34% de citations.
En 2004 les craintes sur ce thème étaient en hausse, passant de 28% en mars à 42% en novembre 2004.
Deux périodes de tensions qui laissent peu de traces apparentes dans la hiérarchie des préoccupations
L'année 2005 aura été marquée par deux phases de tensions sociopolitiques fortes.
La première aura été, incontestablement, la campagne pour le référendum sur le traité constitutionnel européen du 29 mai 2005. Les deux mois précédents le scrutin ont été l'occasion de fortes montées des niveaux préoccupations, jusqu'à atteindre les points les plus hauts de l'année, dans plusieurs domaines. Tout d'abord, il s'agit du financement des retraites (42% en avril), les inégalités sociales (43% en avril), l'école et la qualité de l'enseignement (40%), l'évolution du pouvoir d'achat (44%) et le financement de l'assurance-maladie (29%). Puis, juste quelques jours avant le scrutin, ces craintes ont marqué un léger recul, alors que les inquiétudes sur le chômage et l'emploi atteignaient un sommet avec 78% de citations. La période de campagne a exacerbé les insatisfactions et les craintes des Français, l'Europe agissant comme c'est souvent le cas dans l'opinion, voire chez les élites françaises, comme un bouc émissaire, alors même que le Gouvernement de Jean-Pierre Raffarin enregistrait des records d'impopularité. Sur tous les domaines cités précédemment, l'inquiétude s'est ensuite dégonflée, pour atteindre en décembre 2005 des niveaux inférieurs à ceux enregistrés en décembre 2004.
Le second moment de crise est bien évidemment le moment des violences urbaines de novembre 2005. Elles ont, sans surprise, donné lieu à une remontée des préoccupations sur la sécurité des biens et des personnes, qui sont passées de 22% à 27% de citations entre fin octobre et fin novembre (+ 5 points). Néanmoins, cette hausse n'a pas été aussi massive qu'on aurait pu s'y attendre. En novembre 2004, les préoccupations liées à la sécurité étaient plus élevées (30%). Sans doute en premier lieu parce qu'au moment où se déroule l'enquête, la crise est presque terminée, et le pic d'inquiétude de l'opinion est passé. Mais aussi parce que la crise que la France vient de traverser génère une angoisse multiforme et qui n'appelle pas uniquement des réponses sécuritaires. Ce n'est pas seulement la sécurité des biens et des personnes qui resurgit dans les préoccupations : les inquiétudes sur " le chômage et l'emploi " (73%, + 5 points) et sur " l'intégration et les relations entre groupes sociaux " (17%, + 5 points) progressent tout autant. L'école et la qualité de l'enseignement, le logement, le rôle de la famille ont également progressé, de 3 points chacun. Mais le niveau d'inquiétude sur la sécurité des biens et des personnes enregistré un mois après, en décembre, avait déjà reculé…
A propos de cette vague 20 du Baromètre des préoccupations :
L'enquête est administrée en face-à-face au domicile, auprès de 1000 personnes – échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Chaque interviewé peut donner plusieurs réponses. Cette vingtième vague a été menée les 20 et 21 décembre 2005.
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