Faurecia : R?sultats du second semestre et de l'exercice 2006

Résultats du second semestre et de l'exercice 2006

• Poursuite de la croissance du chiffre d'affaires.

• Provisions exceptionnelles pour restructurations et dépréciation exceptionnelle d'actifs dans l'Intérieur Véhicule.

• Recul de la marge opérationnelle en raison de 3 facteurs conjoncturels :

- Chute des volumes en Europe de l'ouest,

- Effet ciseau prix/matières premières,

- Frais de démarrage aux Etats-Unis.

• Endettement financier maîtrisé.

Le chiffre d'affaires consolidé de Faurecia s'élève en 2006 à 11 648,7 millions d'euros, en hausse de 6,1% par rapport à 2005 (+5,6% à taux de change constant). Hors ventes de monolithes et à taux de change constant, la progression est de 0,9%. Sur le second semestre 2006, la progression du chiffre d'affaires, hors ventes de monolithes, est de 2,1%.

En Europe, Faurecia enregistre un chiffre d'affaires 2006 (hors monolithes) en recul de 2,8%. Hors d'Europe, le Groupe poursuit sa croissance avec une progression de 19,7% en Amérique du nord et de 27,2% en Asie (à taux de change constant et hors monolithes).

Le chiffre d'affaires des Sièges d'automobile est de 4 812 ,8 millions d'euros en 2006, marquant une progression de 0,4%. A taux de change constant, il n'est en baisse que de 0,2% sur l'exercice. Après une baisse de 3,9% au premier semestre, la hausse a été de 4,0% au deuxième semestre : cette hausse d'activité a été permise par la montée en cadence en Europe de la Peugeot 207, de la Ford Galaxy, de la Citroën C4 Picasso, de l'Audi Q7, de la Toyota Yaris et par le démarrage de la BMW Mini.

Hors d'Europe, l'activité Sièges d'automobile progresse de 12,9% en Amérique du nord en 2006, grâce notamment aux ventes à Chrysler (Sebring), à General Motors (Chevrolet Malibu, Pontiac G6, Saturn Aura) et au démarrage au second semestre des ventes pour la BMW X5. En Asie, la croissance est de 10,3%, est tirée par les ventes au groupe Volkswagen.

Le chiffre d'affaires 2006 des modules de l'Intérieur Véhicule s'élève à 3 458,0 millions d'euros, marquant une baisse de 0,7% et de 1,0% à taux de change constant. L'augmentation de 1,4% du premier semestre ayant en effet été suivie d'une baisse de 3,4% au second semestre (toujours à taux de change constant). En Europe, la baisse de 8,9% rencontrée avec les constructeurs français au second semestre, plus forte qu'au premier semestre, n'a pu être compensée par les montées en cadence des Peugeot 207, Mercedes-Benz Classe S, Volkswagen Passat et Audi Q7. La croissance en Amérique du nord s'établit en 2006 à 21,6%, grâce notamment au développement des ventes à Chrysler, avec la montée en cadence du PT Cruiser et au démarrage de la Chrysler Sebring et du Dodge Nitro.

Le chiffre d'affaires des Systèmes d'échappement s'établit à 2 659,4 millions d'euros et poursuit sa forte croissance en 2006, avec une augmentation de 35,6%, due en partie à la forte augmentation des ventes de monolithes (+61,9% à taux de change constant).

Hors ventes de monolithes, les ventes des Systèmes d'échappement progressent en 2006 de 14,4% à taux de change constant (l'impact négatif du change est de 0,7%). La croissance hors monolithes est de 21,8% en Amérique du nord, grâce notamment au développement des ventes avec Ford (Fusion, Explorer et Edge en fin d'année), de 48,3% en Asie avec l'augmentation des ventes de lignes d'échappement en Chine et en Corée du Sud pour divers véhicules Hyundai-Kia. En Europe, l'activité Systèmes d'échappement progresse de 4,1% hors monolithes, grâce aux Audi A6 et Mercedes-Benz Classe A et Classe B.

Le chiffre d'affaires du Bloc avant s'élève en 2006 à 718,5 millions d'euros, marquant une baisse de 2,9% à taux de change constant. Le démarrage des ventes à Chrysler aux Etats-Unis et la montée en cadence de la Peugeot 207 et de la Renault Clio ont permis une progression de 2,0% au second semestre.

Recul de la marge opérationnelle

La marge opérationnelle s'élève en 2006 à 69,2 millions d'euros et représente 0,6% du chiffre d'affaires. Elle se compare à un montant de 267,2 millions d'euros en 2005 et 2,4% du chiffre d'affaires. Sur le second semestre 2006, la marge opérationnelle est une perte de 15,9 millions d'euros.

La baisse de la marge opérationnelle est liée au recul de l'activité avec les constructeurs français; à un effet ciseau prix/coût négatif et aux frais de démarrage des nouveaux sites aux Etats-Unis. Cette baisse de rentabilité touche l'activité des modules de l'Intérieur (Sièges et Intérieur Véhicule).

En revanche, les négociations commerciales, souvent difficiles, avancent conformément aux objectifs et des signes d'amélioration de la performance industrielle sont constatés.

Provisions exceptionnelles pour restructurations et dépréciation exceptionnelle d'actifs de l'Intérieur Véhicule

L'année 2006 a été marquée par des provisions exceptionnelles pour restructuration (169,2 millions d'euros) correspondant aux plans de réduction de coûts et de redéploiement de l'outil industriel annoncés, et concernant principalement la France et l'Allemagne.

Le Groupe a décidé d'opérer par ailleurs une dépréciation exceptionnelle d'actifs à son bilan de 233,5 millions d'euros, dont 197,8 millions d'euros au titre de l'activité Intérieur Véhicule et 35,7 millions d'euros portant principalement sur les immobilisations d'un programme Sièges déficitaire aux Etats-Unis.

Résultat net

Le résultat net 2006 (part du Groupe) est une perte de 447,9 millions d'euros, intégrant l'effet de l'impairment et des provisions pour restructurations. En conséquence, il ne sera pas proposé le versement d'un dividende au titre de l'exercice 2006.

Maîtrise de l'endettement financier

L'un des faits notables de l'exercice est la faible variation de l'endettement financier en dépit de la baisse de la marge opérationnelle, grâce notamment, à la maîtrise des dépenses d'investissement. Sur l'ensemble de l'exercice, l'endettement augmente de 94,3 millions d'euros à 1 698,5 millions d'euros.

La capacité d'autofinancement de l'exercice 2006 s'établit à 330,6 millions d'euros, soit 2,8% du chiffre d'affaires, à comparer à 521,1 millions d'euros en 2005. Grace à une meilleure maîtrise, les investissements corporels s'élèvent en 2006 à 302,2 millions d'euros, soit 2,6% du chiffre d'affaires, en baisse de 131,7 millions d'euros par rapport à l'exercice 2005.

Perspectives 2007

Faurecia prévoit pour 2007 la poursuite de la croissance du chiffre d'affaires en ligne avec celle constatée en 2006 et une amélioration du résultat opérationnel à partir du second semestre 2007. Le Groupe vise une réduction significative de ses charges de restructuration et une bonne maîtrise de son endettement.