ALTADIS : R?SULTATS D'ALTADIS POUR LE PREMIER SEMESTRE 2007 HAUSSE DE 32,4 % DU B?N?FICE PAR ACTION

- modification, par l'assemblée générale des actionnaires d'Altadis, de ses statuts sociaux, afin d'éliminer toute limitation des droits de vote dont disposent les actionnaires d'Altadis dans une assemblée générale d'actionnaires ; cette modification devra être inscrite au registre du commerce de Madrid avant la fin de la période d'acceptation de l'Offre.

Le conseil d'administration d'Altadis a évalué et analysé avec ses conseillers la proposition d'Imperial Tobacco : il a confirmé qu'il considérait que l'Offre était attractive et qu'en l'absence d'une offre concurrente à un prix supérieur déposée auprès de la CNMV, il recommanderait lŽOffre aux actionnaires d'Altadis.

Résultats financiers

Le chiffre d'affaires économique d'Altadis pour le premier semestre 2007 s'élève à 1 938 millions d'euros (contre 1 934 millions d'euros pour la même période de l'année précédente). Pour le deuxième trimestre, le chiffre d'affaires économique ressort à 1 006 millions d'euros (contre 1 004 millions en 2006).

Les cessions ont eu un impact légèrement négatif sur le chiffre d'affaires économique (‑1 million d'euros), tandis que l'évolution défavorable du dollar, qui a perdu 8,1% en moyenne par rapport à l'exercice précédent (1,33 dollar pour 1 euro contre 1,23 en 2006) a conduit à un impact négatif de 38 millions d'euros. La part de croissance organique du chiffre d'affaires économique (à périmètre et effet de change constants) s'inscrit en croissance de +2,2 %.

Le chiffre d'affaires économique de la branche Cigarettes s'élève à 881 millions d'euros (en progression de 62 millions d'euros à + 7,7 % par rapport aux 819 millions d'euros enregistrés en 2006), notamment grâce aux bonnes performances réalisées en Espagne, au Maroc et au Moyen-Orient.

Le chiffre d'affaires économique de l'activité Cigares a atteint 413 millions d'euros (en recul de 37 millions d'euros et 8,2 % par rapport aux 450 millions de 2006). Les fluctuations défavorables du taux de change, les défis posés par l'évolution du marché américain ainsi qu'une base de comparaison négative sont les principaux facteurs expliquant cette tendance. En dollars constants, le chiffre d'affaires économique de la branche Cigares a diminué de 2,2 %.

La branche Distribution affiche un chiffre d'affaires économique de 632 millions d'euros (en hausse de 51 millions d'euros, et + 8,8 % par rapport aux 581 millions d'euros de 2006), essentiellement grâce à la distribution généraliste et des produits du tabac sur le marché espagnol.

Le chiffre d'affaires économique des Autres activités (Aldeasa et frais généraux), s'élève à 103 millions d'euros (contre 100 millions d'euros en 2006), tandis que les Éliminations intragroupe ressortent à -91 millions d'euros, contre -16 millions d'euros ; elles renouent ainsi avec un rythme de progression habituel après l'augmentation ponctuelle des stocks avant la saison estivale.

L'EBE du Groupe pour le premier semestre 2007 a progressé de 40 millions d'euros, soit +7,2 % à 590 millions d'euros (550 millions en 2006). La marge d'EBE s'inscrit à 30,5 % (contre 28,5 % en 2006) grâce à l'amélioration de la structure des ventes. Pour le deuxième trimestre, l'EBE s'établit à 322 millions d'euros (299 millions d'euros en 2006).

Les restructurations ont généré 25 millions d'euros d'économies, tandis que l'impact négatif des cessions a réduit l'EBE de 1 million d'euros. L'évolution du cours du dollar s'est également révélée négative (-13 millions d'euros), portant la croissance organique de l'EBE (à périmètre et effet de change constants) à 9,7%.

L'activité Cigarettes affiche une excellente progression de 33,0 % de son EBE, à 331 millions d'euros (contre 249 millions en 2006).Cette progression de 82 millions d'euros reflète l'amélioration de la marge enregistrée sur le marché espagnol et vient s'ajouter à l'évolution positive du mix des ventes, aux gains de productivité et à l'augmentation saisonnière des stocks.

Après un premier trimestre difficile, la branche Cigares a su inverser la tendance, qui, en dollars constants, se révèle positive pour le deuxième trimestre. Au premier semestre, l'EBE a reculé de 12 millions d'euros, soit 8,7 %, à 130 millions d'euros (contre 142 millions d'euros en 2006), reflétant une évolution du marché des changes sur la période et une base de comparaison défavorables, ainsi qu'une concurrence accrue, doublée de conditions commerciales difficiles sur un marché américain historiquement rentable. En dollars constants, l'EBE de la branche Cigares enregistre une légère baisse de 1,7 %.

L'EBE de la branche Distribution a enregistré une hausse de 8,7 % à 160 millions d'euros (en progression de 12 millions d'euros par rapport aux 148 millions d'euros de 2006). Cette performance s'explique principalement par la reprise du marché du tabac espagnol.

L'EBE des Autres opérations s'inscrit à -4 millions d'euros (-1 million d'euros en 2006), tandis que les Éliminations provenant essentiellement des ventes intragroupe de produits finis ressortent à -28 millions d'euros (+13 millions d'euros en 2006), suite à l'augmentation ponctuelle des stocks avant la saison estivale.

Après amortissement et provisions (-87 millions d'euros contre -105 millions d'euros en 2006), le résultat des activités ordinaires s'établit à 503 millions d'euros, en progression de 12,8 % par rapport aux 446 millions d'euros enregistrés en 2006.

Les autres produits et charges s'élèvent à -43 millions d'euros (contre -57 millions d'euros en 2006). Le résultat opérationnel a progressé de 18,3 % pour atteindre 460 millions d'euros (contre 389 millions d'euros en 2006).

Le résultat financier ressort à -64 millions d'euros (contre -60 millions d'euros en 2006), principalement en raison de l'augmentation de l'endettement net moyen qui a atteint 2,491 milliards d'euros, du fait de l'acquisition des 20 % restants au capital d'Altadis Maroc en août 2006.

L'impôt sur les sociétés ressort à -129 millions d'euros, contre -109 millions d'euros en 2006. Le taux effectif d'imposition s'élève à 32,6 %, contre 33,2 % en 2006. Un crédit d'impôt récurrent de 12 millions d'euros a par ailleurs été constaté séparément directement dans le bilan en application des normes IFRS, au titre de l'amortissement fiscalement déductible des survaleurs et des marques.

Le résultat des sociétés mises en équivalence atteint 4 millions d'euros, contre 1 million d'euros en 2006.

Les intérêts minoritaires, qui concernent désormais exclusivement Logista, s'établissent à -24 millions d'euros, contre -27 millions en 2006. JR Cigars n'en fait pas partie, dans la mesure où l'option de vente des actionnaires minoritaires est désormais comptabilisée en dette.

Le résultat net part du Groupe s'établit donc à 247 millions d'euros, contre 194 millions d'euros en 2006.

Le bénéfice par action s'inscrit à 97,7 centimes (73,8 centimes en 2006), soit une progression exceptionnelle de 32,4 %.

Le flux de trésorerie opérationnel généré au cours du premier semestre 2007 a atteint un niveau très élevé, à 694 millions d'euros (1 083 millions d'euros au premier semestre 2006, dont 436 millions d'euros dus à la modification ponctuelle du processus de paiement des droits d'accises en Italie). À l'instar de l'exercice précédent, la capacité de génération de trésorerie du Groupe devrait être plus élevée au premier semestre qu'au second.

L'endettement net a reculé de 382 millions d'euros pour atteindre 2,287 milliards d'euros, contre 2,669 milliards d'euros au 31 décembre 2006.

Le nombre moyen d'actions en circulation ressort à 252,8 millions pour le premier semestre 2007, soit 3,9 % de moins qu'en 2006. Après annulation des 3,7 millions d'actions détenues par le Groupe en autocontrôle au 30 juin 2007, le nombre d'actions en circulation s'établit à 252,4 millions.

La distribution d'un dividende de 1,10 euro par action, soit une augmentation de 10 % par rapport au dividende versé en 2006, a été décidée par l'Assemblée générale au mois de juin. Un acompte de 50 centimes d'euros par action a été versé le 20 mars, suivi du règlement du solde, 60 centimes d'euros par action, le 9 juillet. L'Assemblée générale a également autorisé le Groupe à racheter ses propres titres, dans la limite de 5 % de son capital social, conformément à ses statuts. Toutefois, suite à l'offre reçue de la part d'Imperial en mars, la société a décidé de suspendre provisoirement l'exécution de son programme de rachat.

Rapport d'activite

Poursuite des plans de restructuration et de réduction des coûts

Au début de l'année 2006, le Groupe a sensiblement intensifié ses efforts de restructuration et de rationalisation afin de faire face à l'évolution de ses activités et de l'environnement économique sur le marché du tabac. Les mesures adoptées s'articulent autour de trois axes:

- la poursuite du plan de restructuration industrielle lancé avant 2006, générant 64 millions d'euros d'économies;

- un programme de réduction des coûts mis en place le 1er février 2006 (91 millions d'euros d'économies) ;

- le lancement, le 14 février 2006, du dernier projet de restructuration qui touche principalement les fonctions centrales et les directions des branches d'activités et qui engendrera 60 millions d'euros d'économies.

L'ensemble de ces mesures devrait générer 215 millions d'euros d'économies sur trois ans, dont 145 millions réalisés en 2006, 46 millions prévus en 2007, conformément au calendrier établi, et 24 millions en 2008.

Cigarettes : une croissance solide, tirée par l'Espagne, le Maroc et le Moyen-Orient

Au cours du premier semestre 2007, le Groupe a vendu 58,9 milliards de cigarettes contre 54,2 milliards en 2006, pour un total de 881 millions d'euros (819 millions d'euros en 2006). La progression de 8,6 % des volumes s'explique essentiellement par une reprise de l'activité commerciale dans certaines régions comme la Russie (et une base de comparaison favorable pour le premier trimestre 2006) et le Moyen-Orient. L'amélioration des ventes en valeur est essentiellement liée à la progression en volume, à la hausse des prix en Espagne et à la bonne évolution du marché marocain.

Segments

Les ventes de cigarettes blondes, qui représentent 75 % du chiffre d'affaires de la branche, s'établissent à 664 millions d'euros, contre 605 millions d'euros en 2006. En Espagne, en France, au Maroc, au Moyen-Orient et en Russie, elles ont augmenté respectivement de 20,8%, 2,3 %, 25,6 %, 24,1 % et 11,4 %. En Allemagne, les ventes ont progressé au deuxième trimestre, endiguant le déclin constaté au premier trimestre ; les segments sur lesquels les produits Altadis sont les mieux placés, continuent toutefois de pâtir de conditions défavorables.

Les ventes en volume totaux de cigarettes brunes ont baissé de 6,9 % en Espagne et de 11,9 % en France au premier semestre 2007. Cependant, les ventes totales de brunes d'Altadis ont augmenté pendant cette période pour atteindre 145 millions d'euros (contre 141 millions d'euros en 2006), soit une progression de 3,0 %. La hausse des prix et la reconquête de parts de marché en Espagne ainsi que l'évolution des stocks ont permis cette évolution positive.

Cigarettes blondes

En Espagne, les ventes de cigarettes blondes d'Altadis ont progressé de 20,8 % à 155 millions d'euros (contre 128 millions d'euros en 2006). Après une hausse du minimum de perception en novembre et la hausse des prix de 20 centimes d'euro par paquet, entrée en vigueur au début de l'année, le marché s'est stabilisé et a vu son niveau de rentabilité augmenter significativement, indication claire de la priorité donnée à l'amélioration de la profitabilité. Sur un segment blond en progression de 1,3 % au premier semestre, la part de marché d'Altadis s'est établie à 25,5% (25,4 % en 2006), conséquence d'une amélioration du mix de ses trois principales marques (Fortuna, Ducados Rubio et Nobel).

En France, une nouvelle réglementation renforçant l'interdiction de fumer dans les espaces publics et sur les lieux de travail est entrée en vigueur le 1er février 2007. Les bars-tabac, casinos, discothèques, hôtels et restaurants ont toutefois jusqu'au 1er janvier 2008 pour l'appliquer, ce qui facilitera la transition. Malgré cet environnement réglementaire plus strict, le marché a, dans son ensemble, réalisé une bonne performance pendant le premier semestre 2007, en maintenant les volumes. Le marché des cigarettes blondes a gagné 1,2 % en volume. La part de marché d'Altadis s'établit à 17,6 % (18,0 % en 2006) ; les ventes ressortent à 113 millions d'euros (contre 111 millions d'euros en 2006). Début août 2007, la plupart des marques ont relevé le prix par paquet de 30 centimes ; il s'agit de la première augmentation depuis janvier 2004.

En Allemagne, l'ensemble du marché des cigarettes a reculé de 1,1 %, malgré une migration partielle du segment des " tubes " vers celui des cigarettes. En ce qui concerne les principales marques du Groupe, le prix du paquet de Gauloises Blondes a augmenté de 20 centimes en octobre 2006, anticipant la hausse de la TVA qui a eu lieu en janvier 2007. La part de marché d'Altadis, qui s'établit à 5,4 % (6,0 % en 2006) pour le premier semestre, a montré des signes de reprise au deuxième trimestre en s'inscrivant à 5,7 % ; les ventes ressortent à 82 millions d'euros, contre 88 millions d'euros en 2006. Le recul de la part de marché s'explique essentiellement par la migration des consommateurs vers les segments à bas prix et la diminution des ventes via les distributeurs automatiques, canal de distribution particulièrement important pour Altadis (de nouvelles dispositions exigent désormais une vérification électronique de l'âge du client). Malgré cet environnement complexe, la marque Gauloises a continué d'enregistrer de bonnes performances sur le segment premium. En Pologne, dans un environnement toujours hautement concurrentiel, Altadis affiche des volumes stables et une part de marché de 7,3 % (7,4 % en 2006). Dans le reste de l'Europe, la part de marché d'Altadis atteint 18,2 % en Finlande, 8,0 % au Luxembourg, 7,2 % en Autriche et 6,9 % en Belgique.

Au Maroc, Altadis a conservé sa position de leader grâce à la poursuite de sa dynamique. La part de marché du Groupe a atteint 86,0 % du segment blond (contre 85,3 % en 2006), soit une hausse de 10,6 % des ventes en volume. Les ventes en valeur sont en progression de 25,6 % à 101 millions d'euros (contre 81 millions d'euros en 2006). Les trois principales marques (Marquise, Fortuna et Gauloises) ont progressé plus rapidement que le marché. L'évolution des ventes a également bénéficié de l'augmentation régulière des prix, la dernière datant de juin 2006.

Dans les pays du Moyen-Orient, après une année de transition au cours de laquelle la société a réorganisé son canal de distribution et sa gestion des stocks, Altadis a retrouvé un nouvel élan et enregistré à nouveau une forte croissance de ses ventes qui atteignent 76 millions d'euros (contre 61 millions d'euros en 2006), soit une hausse de 24,1 %. Gauloises blondes a enregistré de bonnes performances sur d'autres marchés, en particulier l'Algérie.

En Russie, où les conditions tarifaires et fiscales connaissent un durcissement, Altadis procède à une révision de ses plans d'actions pour faire face à ce nouvel environnement. Au cours du premier semestre, le niveau des ventes s'est cependant amélioré par rapport à l'année dernière et les ventes conjuguées des marques internationales d'Altadis, au premier rang desquelles Gauloises, ont augmenté de 65 % sur la période.

Marques

Gauloises, Fortuna et Gitanes, les trois marques phares internationales d'Altadis, ont représenté conjointement 56 % de la valeur totale de ventes de cigarettes blondes (375 millions d'euros) et 47 % des ventes en volume (20,6 milliards d'unités). Au cours du semestre, elles ont enregistré une progression de 9,4 % en volume, et de 4,3 % en valeur. Gauloises Blondes affiche une excellente progression à deux chiffres de ses volumes, malgré la stagnation des ventes en valeur provoquées par la détérioration de la structure des ventes en Allemagne et en Autriche. La part de marché en Belgique, au Maroc et en Russie a poursuivi sa progression. La performance de Fortuna a été particulièrement remarquable au cours du premier semestre, avec une hausse des volumes de 6,9 % et une progression des ventes en valeur de 11,8 %, du fait d'une progression de la part de marché sur le segment blond en Espagne (13,4 % contre 12,3 % en 2006) et un gain de part de marché au Maroc. La marque est en cours de lancement au Moyen-Orient.

Les principales marques locales d'Altadis (Marquise au Maroc, Balkan Star en Russie, Nobel et Ducados Rubio en Espagne, ainsi que News et Royale en France) ont représenté au total 36 % des ventes de blondes en valeur (239 millions d'euros) et 42 % en volume (18,5 milliards d'unités), et progressé de 22,0 % en valeur et de 15,8 % en volume au cours du semestre. Ce dynamisme s'explique par la solidité des performances enregistrées sur l'ensemble de ces pays ainsi que certains gains de part de marché, en particulier pour Marquise (+ 18,8 % en volume), Nobel (+ 18,3 % en volume) et Royale (+ 16,8 % en volume), qui a également bénéficié de l'élargissement de son périmètre géographique.

Avec un EBE de 331 millions d'euros (249 millions d'euros en 2006), la marge d'EBE de la branche Cigarettes s'élève à 37,6 % (contre 30,5% au premier semestre 2006).

Cette importante amélioration est due principalement à la progression de la marge en Espagne, aux gains de restructuration et aux réductions de coûts. La marge d'EBE pour le semestre est supérieure aux prévisions de la direction pour l'exercice, ce qui s'explique par l'étalement des investissements promotionnels et publicitaires et par la cyclicité des ventes.

Cigares : un deuxième trimestre marqué par une réactivité efficace aux États-Unis

Le chiffre d'affaires économique total de la branche Cigares (413 millions d'euros) se ventile essentiellement comme suit : États-Unis (environ 55 %), cigares cubains (17 %) et Europe (15 %). Les excellentes performances affichées par les cigares cubains et le marché espagnol n'ont pas suffi à compenser le recul des ventes aux États-Unis et l'évolution du dollar durant le semestre.

Aux États-Unis, Altadis USA a continué de mettre l'accent sur le segment des cigares haut de gamme, c'est-à-dire sur les cigares à cape naturelle, et notamment sur la marque Dutch Masters et les cigares premium (faits main), comme Montecristo et Romeo y Julieta. Cette stratégie qui a déjà porté ses fruits au cours des années précédentes est à l'origine de l'amélioration des performances du deuxième trimestre 2007.

Au premier semestre, les ventes en dollars d'Altadis USA ont baissé de 4,5 %, et ressortent, après conversion, à 226 millions d'euros (-11,7 % par rapport aux 256 millions d'euros enregistrés en 2006). Si la consommation sous-jacente reste forte en volume, les fluctuations défavorables du taux de change et la forte base de comparaison de 2006, associées au défi posé par les nouvelles tendances de marché, caractérisées par une concurrence beaucoup plus agressive et des consommateurs privilégiant des produits de taille plus petite à cape naturelle ou homogénéisée, expliquent les chiffres de ce semestre. Au cours du deuxième trimestre, Altadis, leader du marché, a pris des mesures importantes pour relever ces défis, qui ont commencé à porté leurs fruits au cours de ce trimestre : Altadis USA a ainsi inversé la tendance et renoué avec la croissance sur le segment des cigares à cape naturelle et premium. De nouveaux produits ont été lancés dans la catégorie des cigarillos. Les innovations ont porté sur les saveurs (raisin, café…) et la présentation des produits.

Les ventes de cigares cubains enregistrées dans les comptes d'Altadis (50 % de l'ensemble des ventes de ce segment puisqu'elles sont consolidées proportionnellement à la participation du Groupe dans Corporación Habanos) affichent une croissance de 6,8 % en dollars (-1,2 % en euros) à 69 millions d'euros (inchangé par rapport à 2006). La stratégie appliquée aux cigares cubains est désormais fermement établie et associe des produits de grand luxe (avec des exclusivités et des éditions limitées, comme la nouvelle ligne de Cohiba Maduro) à des produits plus abordables (Mini Cubanos) pour une sélection de marques. Les ventes se sont très bien comportées sur les marchés matures (en Espagne, Allemagne et Italie par exemple) et ont enregistré des performances très encourageantes sur les marchés émergents (Russie, Asie-Pacifique, Amérique latine et Maroc).

Les ventes de cigares Altadis en Europe se sont établies à 71 millions d'euros (contre 72 millions d'euros en 2006). Le marché espagnol du cigare a retrouvé son dynamisme après le recul enregistré en début d'année dernière, suite à l'entrée en vigueur des nouvelles restrictions réglementaires pesant sur la vente de détail. Les ventes d'Altadis en Espagne sont donc supérieures à celles de l'année dernière et s'établissent à 39 millions d'euros (+6,9 % par rapport aux 37 millions d'euros de 2006). En France, elles s'inscrivent en baisse à 24 millions d'euros (contre 28 millions d'euros en 2006).

Avec un EBE de 130 millions d'euros (contre 142 millions d'euros en 2006), la marge d'EBE de la branche Cigares s'élève à 31,5 % (contre 31,6 % au premier semestre 2006).

Distribution : de bonnes performances

Au cours du premier semestre 2007, la distribution du tabac a représenté 47 % de l'ensemble de l'activité Distribution. La performance de ce segment reflète, d'une part, les tendances en volume des marchés du tabac espagnol (+ 0,3 %), français (inchangé), italien (- 1,0 %) et marocain (+ 2,8 %) et, d'autre part, les modifications des prix de vente au détail (de manière indirecte par le biais des stocks). Les ventes se sont élevées à 298 millions d'euros (contre 278 millions d'euros en 2006), en progression de 7,2 %.

Avec un chiffre d'affaires de 340 millions d'euros (contre 311 millions d'euros en 2006), la distribution généraliste (c'est-à-dire hors tabac) affiche une forte croissance de 9,6 %. L'activité a progressé essentiellement dans les services de transport en Espagne et au Portugal (+15,2 %), dans l'édition (essentiellement les livres, +14,5%) et dans la distribution pharmaceutique (avec un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros, en hausse de 21,6 %).

Au Maroc, la distribution généraliste est en plein essor et représente 12 % du chiffre d'affaires économique total enregistré par la branche dans ce pays pour les six premiers mois de 2007. Altadis Maroc a distribué 23,6 millions de cartes téléphoniques (+51,3 %) et enrichi sa gamme, notamment dans le domaine des services électroniques, grâce à la collaboration avec Maroc Telecom.

Avec un EBE de 160 millions d'euros (148 millions d'euros en 2006), la marge d'EBE de la branche Distribution s'élève à 25,4 %, inchangée par rapport à 2006.

Autres activités

Les Autres activités concernent désormais essentiellement les frais généraux et Aldeasa (soit 50 % des ventes totales d'Aldeasa, puisqu'elles sont consolidées proportionnellement à la participation du Groupe dans la société), dont les concessions dans 14 aéroports espagnols viennent d'être renouvelées jusqu'en 2009. Le chiffre d'affaires économique et l'EBE d'Aldeasa atteignent respectivement 95 millions d'euros et 16 millions d'euros (contre 85 millions d'euros et 13 millions d'euros en 2006).

Perspectives

Les résultats du premier semestre 2007 marquent le retour à une évolution positive de la plupart de nos activités, qui résulte des différentes initiatives mises en œuvre en 2006 pour renforcer notre entreprise et réduire les coûts.

Altadis table sur une solide performance organique pour le second semestre, même si les prévisions de l'exercice seront ajustées pour prendre en compte la faiblesse persistante du dollar.

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Compte de résultat au premier semestre 2007

(en millions d’euros)	1S 2006	1S 2007	Variation 2006-2007
Chiffre d’affaires	6 153,7	6 127,4	-0,4%
Chiffre d’affaires économique	1 934,4	1 937,5	+0,2%
EBE	550,4	590,0	+7,2%
EBITA	482,1	527,6	+9,4%
Résultat des activités ordinaires	445,6	502,6	+12,8%
Autres produits et charges	(57,0)	(42,7)	-25,1%
Résultat opérationnel	388,6	459,8	+18,3%
Résultat financier	(59,7)	(64,1)	+7,4%
Impôt sur les sociétés	(109,2)	(129,0)	+18,2%
Sociétés mises en équivalence	1,4	4,2	NS
Intérêts minoritaires	(27,0)	(24,0)	-11,2%
Résultat net part du Groupe	194,1	246,9	+27,2%
BNPA (en centimes d’euro) (1)	73,8	97,7	+32,4%
Nombre moyen d’actions (en millions) (2)	263,1	252,8	baisse de 3,9 %

(1) Les bénéfices de base et dilué par action sont identiques.

(2) Nombre moyen d'actions = moyenne du (nombre d'actions – autocontrôle).

Au 30 juin 2007, le nombre d'actions en circulation s'élevait à 256,1 millions, dont 3,7 millions détenues par le Groupe en autocontrôle.

RESULTATS TRIMESTRIELS

Chiffre d’affaires économique	T1 2006	T2 2006	T3 2006	T4 2006	EXERCISE 2006	T1 2007	Q2 2007
(en millions d’euros)
Cigarettes	393,1	425,4	432,1	442,0	1 692,6	413,0	468,2
Cigares	212,4	237,8	209,9	227,7	887,8	188,2	224,9
Distribution	279,3	301,7	296,1	313,7	1 190,8	319,3	312,6
Autres	46,4	54,0	59,5	50,6	210,5	43,4	59,4
Eliminations	-1,3	-14,4	8,7	-4,6	-11,6	-32,5	-59,0
Total	929,9	1 004,5	1 006,3	1 029,4	3 970,1	931,4	1 006,1

EBE	T1 2006	T2 2006	T3 2006	T4 2006	EXERCISE 2006	T1 2007	T2 2007
(en millions d’euros)
Cigarettes	115,5	133,8	143,3	131,3	523,9	150,2	181,2
Cigares	66,2	76,2	69,3	69,3	281,0	55,8	74,2
Distribution	62,0	85,5	83,4	79,3	310,2	82,6	77,8
Autres	-5,0	3,7	9,3	-0,7	7,3	-5,8	1,8
Eliminations	12,5	-	9,3	3,6	25,4	-15,0	-12,8
Total	251,2	299,2	314,6	282,8	1 147,8	267,8	322,2

Définition des concepts propres à Altadis

Chiffre d'affaires économique : Pour les branches Cigarettes et Cigares, le chiffre d'affaires économique équivaut au chiffre d'affaires net + consignations + remises pour paiements anticipés. Pour la branche Distribution, il correspond aux frais de distribution facturés (contrairement au chiffre d'affaires net qui intègre également la valeur des produits distribués).

EBE : Résultat des activités ordinaires avant amortissement des actifs corporels et incorporels.

EBITA : Résultat des activités ordinaires avant amortissement des actifs incorporels.

Résultat des activités ordinaires : Résultat opérationnel avant éléments non récurrents.

Flux de trésorerie opérationnel : flux de trésorerie d'exploitation + variation du fonds de roulement - impôt sur les sociétés - investissements de maintenance.

Organique: À périmètre de consolidation et taux de change euro/dollar constants.